Je m’amuse à dire que je suis né, en 1953, entre une cuvette de révelateur et une d’hyposulfite dans le laboratoire que mes parents tenaient à Mimizan (40) depuis 1947, Photo-Océan. J’ai donc baigné toute mon enfance entre tireuses, agrandisseurs, développeuses, glaceuse rotative et… Rollei.

 

Fin octobre 1975, après un an passé sous les drapeaux à la cinémathèque de l’ECPA, je suis rentré, naturellement, à Photo Océan pour une bonne dizaine d’années. C’est à ce moment là, qu’avec mes parents, nous avons franchi le pas de la couleur ; d’abord pour le traitement de notre « professionnel » puis très vite celui de l’ « amateur ». Les minilabs n’en étaient encore qu’à leurs balbutiements et notre équipement reposa alors sur des développeuses Arhuéro, tireuse Priox et agrandisseur Chroméga. Un stage chez Kodak nous a alors permis de nous familiariser avec le tirage couleur.

Désormais, nous pouvions prendre des distances avec les façonniers et sensiblement raccourcir nos délais tant pour le « professionnel » que pour l’ « amateur ». Sur la côte landaise, la saison est courte et ne pas subir la rupture des week-ends nous a permis alors de sensiblement augmenter notre activité.

 

Puis, j’ai quitté la photo pendant plus de deux décennies. Aujourd’hui à la retraite, je renoue donc avec mes premières amours, mais la philosophie de la photo a bien changé : le numérique est passé par là, la limite des 400 asa voire 800 peut être largement dépassée, plus de limite non plus à 12, 24 ou 36 vues : dame carte mémoire nous en offre des centaines, l’autofocus s’est substitué au télémètre ou aux microprismes… La photo accède désormais, en bien ou en mal, à l’immédiateté et aussi à la réversibilité ; la photo est à l’image de la société. Cependant, si la prise de vue sera toujours la prise de vue, en revanche, il a alors fallu se former au traitement numérique et avancer dans la maîtrise, jamais parfaite compte tenu de leur richesse, des logiciels remplaçant le bon vieux labo.

Cette page que je consacre aujourd’hui à la présentation de ma production n’a aucune prétention si ce n’est celle de faire partager mon travail en espérant que votre regard se posera peut-être sur quelques uns de mes clichés.

 

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