ap - photodé: Blog https://photode.zenfolio.com/blog en-us (C)andré pégeot (ap - photodé) Mon, 16 Mar 2020 07:31:00 GMT Mon, 16 Mar 2020 07:31:00 GMT https://photode.zenfolio.com/img/s/v-12/u307327554-o407039604-50.jpg ap - photodé: Blog https://photode.zenfolio.com/blog 119 120 Où est la gauche ? (la vraie) https://photode.zenfolio.com/blog/2020/1/o-est-la-gauche-la-vraie Il y a une impérieuse urgence que se dessine un projet sociétal de gauche et ce quel que soit l’individu qui le portera. La sortie du trou noir du tout libéral passe par un projet et non pas par la recherche d’un « messie » providentiel.

Pendant des décennies, on s’amusait à dire que nous avions la « Droite » la plus c… du monde ; aujourd’hui la gauche n’a rien à lui envier. Elle lui est même passée devant et sans recours à des substances dopantes illicites : un exploit ! Pour autant, la « Droite », sait où elle va, elle n’a pas perdu ses valeurs, ses repères alors que la « Gauche »….

Peuvent s’expliquer ainsi les raclées électorales connues par les partis de « Gauche » ces dernières années.

Le PS est à la Gauche ce que la CFDT est au mouvement syndical. Quant au PC, son incapacité à se renouveler pourrait participer à la compréhension de sa situation tout aussi moribonde. La France insoumise, elle, était porteuse d’un renouveau de la pensée de gauche (la vraie), portée dès son départ, par un homme, un tribun, une bête de scène mais aussi à la dimension, hélas, caractérielle dévastatrice. Que c’est dommage ! Enfin, les écologistes… je n’ai jamais compris où ils étaient vraiment et ce qu’ils portaient comme projet politique. Bien-sûr, d’autres partis à l’audience plus modeste participent aussi de cette mouvance de gauche. Cependant, tous ont un point commun : l’incapacité à produire un véritable projet ensemble, visant une société moins inégalitaire et propre dans tous les sens du terme.

Urgence d’un projet sociétal de gauche

Rappelons-nous en 2002, combien d’électeurs ont souscrit au « pacte républicain » en portant leur vote sur Chirac pour éviter Le Pen. En 2017, chat échaudé craignant l’eau froide, davantage d’électeurs ont refusé de se rendre aux urnes refusant de choisir entre la peste et le choléra. Ainsi, comme chacun sait, Macron a été élu avec 66 % des suffrages exprimés mais ces derniers ne représentant qu’une faible minorité de l’électorat (voir l’article https://blogs.mediapart.fr/robert-joumard/blog/121218/macron-le-petit-car-petitement-elu. Aujourd’hui après les ordonnances détricotant le droit du travail, le passage en force de la réforme des retraites, la mise à mal de la protection sociale, de l’Hôpital Public, de l’Education Nationale, de la Justice et des services publics en général mais aussi en raison de la duplicité et de l’arrogance de ce pouvoir sans oublier son sentiment d’impunité, l’entre-soi et les affaires mais aussi l’incompétence où la légèreté d’un nombre important de membres du gouvernement et/ou de la majorité présidentielle (Prenons pour illustration la ministre du travail à propos de la retraite par points : https://www.youtube.com/watch?v=wx0bd9xQ0lA ou encore celle d’une députée LREM https://www.youtube.com/watch?v=k36P9EaUA_A), la défiance vis à vis de la macronie n’a cessé de croître. Aussi, une confrontation Macron/Le Pen au second tour de la présidentielle en 2022 pourrait tourner à l’avantage de cette dernière. Le silence médiatique actuel de Mme. Le Pen ne laisserait-il pas penser au prédateur à l’affût de sa proie attendant le moment propice ?

Alors oui, il y a urgence que la Gauche (la vraie) se mette au travail intelligemment !

Pourtant d’aucuns crient haut et fort que Droite et Gauche, aujourd’hui serait bonnet blanc et blanc bonnet. Qu’en est-il ? Oui et Non.

Oui, car aujourd’hui les politiques économiques envisagées par les uns et par les autres relèvent de la même idéologie : la pensée néo-libérale, le tout marché.

Non, car elles se différencient encore dans les approches en termes de politiques sociales.

Mais attention, cette confusion renforcée par le discours macronien, celui du « nouveau monde » amène certains vers la tentation extrême droitière lors des consultations électorales.

La manifeste dérive autoritaire du président de la République actuel (simulacre de concertation, légitimation de la répression tous azimuts et des violences policières mais aussi violence symbolique exercée principalement via son arrogance) permise par une armée de petits soldats parlementaires - dont beaucoup ont « le doigt sur la couture du pantalon » - lui permettrait - pourquoi pas ? - le recours à une alliance avec la droite extrême si tant est qu’il se sente en danger à la présidentielle de 2022.

Alors oui, il y a urgence que la Gauche (la vraie) se mette au travail intelligemment !

Rappelons-nous l’espoir qu’avait fait naître l’élection présidentielle de 1981. Et pourtant, à peine deux ans plus tard, L. Fabius remplace P. Mauroy à Matignon : le virage néo-libéral était pris toutes voiles dehors. Ce néo-libéralisme, on ne le quittera plus.

Observons la corrélation inverse entre l’évolution de la part des salaires dans la valeur ajoutée et le taux de chômage à partir de cette date :

 

N’oublions pas aussi non plus que c’est sous le Premier Ministre Jospin que l’on a le plus privatisé.

Certes, nous étions dans un contexte international de matraquage néo-libéral : Reagan (1982) aux Etats-Unis dont le mentor économique était Milton Fiedman chantre du monétarisme, Thatcher (1979) au Royaume Uni, Schmidt en RFA qui mettra en exergue la nécessité de la restauration des profits  avec sa célèbre phrase « Les investissements d’aujourd’hui sont les profits de demain et les emplois d’après demain ».

Le salaire est désormais perçu comme un coût qu’il convient de réduire. On a alors un peu vite oublié que le salaire est d’abord un revenu à la source d’une demande. Les travailleurs sont désormais de plus en plus spoliés des richesses qu’ils produisent. Et on ne sortira jamais plus de ce schéma.

Bien-sûr, les taux de croissance des « Trente glorieuses » sont loin derrière. La croissance a ralenti mais est toujours positive : on a donc créé tous les jours davantage de richesses. La productivité aussi a toujours continué à croître, certes plus lentement aussi, mais ce plus de richesse a été capté par une minorité.

Deux documents me paraissent ici intéressants :

Le premier est une petite vidéo qui explique fort bien, à mon sens, l’évolution du partage de la valeur ajouté : http://www.cepii.fr/CEPII/fr/publications/em/abstract.asp?NoDoc=11574

Le second, ci-dessous explicite les différentes composantes de la croissance. Voir aussi l’article complet dont il est tiré : https://www.cairn.info/revue-de-l-ofce-2017-4-page-43.htm#s1n4

 

Alors oui, il y a urgence que la Gauche (la vraie) se mette au travail intelligemment !

 

Urgence aussi de changer de culture politique.

Aujourd’hui, on ne peut que constater l’entre-soi du pouvoir en place et de ses satellites, l’autoprotection via tous les rouages des institutions de la République détournés à son profit. Mais il ne faut pas se voiler la face, ces comportements sont les mêmes dans tous les partis politiques, au niveau national ou même local. L’élu-e de la République n’aurait-il-elle pas intérêt à se recentrer sur son unique mission : servir l’intérêt général ?

Certes, de temps en temps, un « fusible » saute (le ministre H. Gaymar - https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Gaymard - qui avait donné lieu à l’apparition d’une nouvelle unité de surface : un gaymar = 600 mètres-carrés ; la saga Balkani ; l’affaire Cahuzac…) qui permet de légitimer toutes les autres dérives ! On joue dans le « Pas vu, pas pris ».

Ne nous étonnons pas que depuis de nombreuses années se creuse un fossé entre l’élu-e et le public.

Alors n’y aurait-il pas matière à s’interroger sur  :

- le bien fondé du niveau indemnitaire des élus-es ?

- le bien fondé de leur régime « spécial » de retraite ?

- le bien fondé de leurs logements dans les ors de la République (ministres et très hauts fonctionnaires) ?

Ne devrait-on pas s’interroger sur la nécessité

- d’une justification du moindre centime dépensé dans le cadre de leur mission d’intérêt général ?

- de la mise en place de contrôles réguliers, stricts, de la bonne utilisation des deniers publics ?

Ne devrait-on pas aussi s’interroger sur le manque de courage politique :

- sur la discipline de groupe (la crainte de ne pas être ré-investi la pour la prochaine consultation électorale ne prevaudrait-elle pas sur les considérations de fond ?) ?

- sur le seul recours à l’abstention si désaccord sur un texte ?

Ne serait-ce pas à toutes les assemblées, conseils... de montrer l’exemple de la démocratie en incitant les élus-es à une pleine liberté de conscience ?

Alors oui, il y a urgence d’un changement radical de la culture politique.

 

Ne devrait-on pas aussi s’interroger sur l’attitude souvent condescendante de l’élu-e ?

Le citoyen lamda serait-il inférieur et/ou moins digne de respect que n’importe quel élu ?

 

Ne pourrait-on pas alors envisager alors une table des commandements de l’élu-e décliné ainsi ?

Tu seras au service exclusif de l’intérêt général

Tu seras soucieux dans l’utilisation des deniers publics

Tu seras honnête et probe.

Tu seras exemplaire.

Tu feras preuve d’abnégation.

Tu ne recourras jamais à la langue de bois.

Tu feras preuve de courage politique.

Tu ne céderas pas aux pressions et aux lobbies.

Tu ne seras jamais en situation de conflit d’intérêt.

Tu travailleras et maîtriseras tes dossiers.

On pourrait alors retrouver « l’arche d’alliance » perdue entre le peuple et ses élus-e

Alors oui, il y a urgence d’un changement radical de la culture politique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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(ap - photodé) https://photode.zenfolio.com/blog/2020/1/o-est-la-gauche-la-vraie Mon, 27 Jan 2020 13:36:10 GMT